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Début 1944, de jeunes nationalistes bretons endossent l’uniforme allemand et participent aux pires exactions contre la Résistance.
Pour la première fois depuis les guerres de la chouannerie, des Bretons ont porté les armes contre d’autres Bretons.
Souvent évoqué, le Bezen Perrot a pourtant rarement fait l’objet d’une étude approfondie. Soixante ans plus tard, Kristian Hamon revient sur cet épisode sombre de l’histoire du mouvement breton et examine le contexte plus large de la « collaboration armée » en Bretagne.

À partir d’archives inédites, l’auteur retrace avec précision la participation du Bezen aux rafles et interrogatoires menés par les SS contre les maquisards bretons. Le 2 août 1944, quittant Rennes, les soldats de cette « armée bretonne » entament une retraite sans gloire, marquée par de nombreuses désertions, avant de se réfugier en Allemagne. Là, les plus déterminés poursuivront le combat sous l’uniforme de la Waffen-SS, jusqu’à la capitulation du Reich.